Devops ou Comment Réconcilier Développement Informatique et Administration Système

Comment réconcilier Développement et Exploitation avec Devops ?

Qu’est-ce que DevOps ? Nature et origine

Le terme « DevOps » est la concaténation de « Development » et de « Operations ». Il a été employé pour la première fois en octobre 2009, en Belgique lors du premier « DevOps day » mais les principes qui le définissent étaient appliqués bien avant cela dans les grandes entreprises du net (notamment Google, Amazon ou Yahoo), généralement portés par les acteurs des services de développement et de l’exploitation mais incluant progressivement ceux de la qualité et des tests.

L’objectif en est simple et fait partie de ces concepts « pourquoi n’y a-t-on pas pensé avant ? ». Il s’agit de tenter, si ce n’est de fusionner le développement et l’administration système, en tout cas de faire communiquer ces deux mondes et de les amener à travailler de concert. Le but : livrer souvent, plus simplement et par petits incréments, en maintenant la qualité de service, pour un time to market de plus en plus réduit.

Cette nouvelle approche est bien évidemment soutenue par les  technologies d’aujourd’hui : l’essor du Cloud et de la virtualisation des applications permettent désormais de mettre plus facilement en production des images virtuelles complètes et validées plutôt que des logiciels à installer sur un environnement moins maîtrisé.

Il n’y a pas à ce jour de certification DevOps, il s’agit bel et bien d’une manière de travailler différemment, d’un état d’esprit au sein de l’entreprise.

Pourquoi DevOps ? Problématiques sous-jacentes

L’organisation traditionnelle des entreprises, issue d’années d’habitudes aux hiérarchies pyramidales, tend à cloisonner les différents services avec des objectifs et des méthodes propres à chacun. Au fil du temps, le constat que ce mode de fonctionnement pénalisait la flexibilité et la réactivité a fait naître le mode projet : des sous-organisations temporaires plus horizontales et embarquant des acteurs de divers services. Mais cette transversalité n’était pas encore jugée assez souple, ce qui a donné naissance aux méthodes agiles, fluidifiant les échanges entre le développement et les responsables métiers (priorisation par la valeur et construction au fil de l’eau).

Ces méthodologies étant progressivement mises en place, la poursuite de la recherche de souplesse se heurte désormais à d’autres silos, notamment ceux bien en place entre le développement et l’administration système.

Plus grande est l’entreprise, plus profondes sont les divergences entre ces deux entités. Alors que le développement a pour objectif de modifier le système d’information pour apporter toujours plus de nouvelles fonctionnalités, l’administration système se doit de maintenir une stabilité pour que chaque utilisateur puisse travailler en tout confort. Au fil des ans, ce mur grandissant d’incompréhension ou de méconnaissances des contraintes propres à ces deux entités a eu pour conséquence un alourdissement de cette phase commune qu’est la mise en production.

Aujourd’hui, les dates de passage en production sont génératrices de stress : risques de régression, de retours en arrière, d’instabilité … Autant de conséquences qui, en plus d’un impact financier direct sur l’entreprise, contribuent à ternir l’image des services informatiques auprès des directions utilisatrices.  Les échecs à répétition ont conduit inéluctablement à limiter les passages en production à de gros packages et à des dates prédéfinies, générant une mobilisation importante de tous les acteurs pour tenter de minimiser les impacts négatifs et de garantir la qualité.

Malheureusement, cette mécanique exclut la possibilité d’opérer régulièrement de petites modifications.

Réconcilier Développement et Exploitation avec Devops : Initiatives à promouvoir

Il était donc temps de s’attaquer à l’incompréhension souvent historique entre ces deux mondes, et de réconcilier Développement et Exploitation avec Devops.

Plusieurs initiatives s’inscrivent dans cette volonté, notamment :

• la facilitation des méthodes de communication (en se basant entre autre sur les principes des méthodes agiles)
• la modification des processus de livraison en production (intégration continue par exemple)
• la mise en place des outils permettant l’industrialisation de l’ensemble

Autant de points à réinventer !

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